J’ai commencé à faire de l’intervention au Centre de Prévention du Suicide de Québec (C.P.S.) où j’ai oeuvré pendant trois ans. J’ai aussi fait de l’intervention à l’organisme AutonHommie de Québec (Centre d’aide pour hommes en difficulté) pendant quatre ans où j’ai travaillé auprès des hommes, des couples, des groupes et j’ai donné de la formation.
Ce qui me motive dans mon travail d’aidant est que la personne puisse se rapprocher d’elle-même, voire, récupérer sa vie en faisant ses choix à partir de ses valeurs d’adulte plutôt qu’à partir de l’enfant blessé qu’elle a été et qu’elle porte toujours en elle. En mettant à jour et en se réappropriant les blessures qu’elle a vécue et les défenses et les patterns qu’elle a élaboré pour y faire face, la personne peut apprendre à s’accueillir, se supporter et faire ses choix à partir de ses valeurs, à partir de ce qui est important pour elle. Elle peut ainsi en venir à se traiter comme elle le mérite, reprendre sa place, affirmer son existence à partir d’elle-même et non plus en réaction à son passé. C’est ainsi qu’elle pourra devenir adulte et mature. Il est ici question d’apprendre à vivre dans le présent et de reprendre son pouvoir là où elle a dû l’abandonner pour survivre. Il ne s’agit pas d’une réparation de la personne mais plutôt d’un changement de mode de vie qui est axé sur la responsabilité de se soutenir, sur l’auto-compassion, sur la pleine conscience et sur l’action engagée.
De plus, ce qui caractérise ma façon de travailler, c’est mon éclectisme, c’est-à-dire que je travaille de différentes façons. Dépendamment des caractéristiques de la personne qui consulte et des difficultés qu’elle vit, j’opterai pour différentes voies d’intervention, à partir principalement de la Thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) et de la Thérapie des Schémas. J’utiliserai aussi certains outils provenant de d’autres approches comme la Psychothérapie Corporelle Intégrée (PCI), la Communication Non Violente (CNV), la Pycho-Sexocorporelle Intégrée (P.S.I.) et l’Intégration par le mouvement des yeux, I.M.Y.).
La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (l’ACT, prononcée l’acte, pour Acceptance and Commitment Therapy) est une approche d’intervention psychologique qui a ses assises empiriques et qui utilise des stratégies d’acceptation et de pleine conscience (mindfulness) dans l’objectif d’augmenter la flexibilité psychologique. La flexibilité psychologique signifie d’être complètement en contact avec le moment présent en tant qu’humain, à partir de ce que la situation (le moment présent) offre, en changeant ou en conservant nos comportements pour être au service de nos valeurs, être en cohérence avec nos valeurs (ce qui est important pour nous). En d’autres mots, la flexibilité psychologique est notre capacité de faire des actions qui vont dans le sens de nos valeurs malgré nos obstacles intérieurs.
L’ACT prend ses assises dans la Théorie des Cadres Relationnels et met en lumière la façon dont le langage, la pensée, le «moi pensant» amène la personne dans de vains efforts à faire la guerre contre ses propres souffrances intérieures. Elle va plutôt encourager la personne à accueillir plutôt qu’à lutter contre ses souffrances ainsi qu’à être le plus possible dans l’action. Ce n’est que par l’action que l’on peut se faire une vie qui nous comble, qui réponde à nos aspirations, à nos besoins, à nos valeurs. C’est par l’action que l’on pourra parvenir à être la personne que l’on veut réalistement être. L’action est thérapeutique.
La Thérapie des Schémas est aussi une approche intégrée qui est aussi issue des approches cognitives comportementales. Cette approche travaille sur les Schémas Précoces Inadaptés que nous avons élaboré au cours de notre enfance et adolescence (EX. : schémas de carence affective, d’abandon, d’imperfection, etc.), sur les modes (EX. : l’enfant vulnérable, l’enfant en colère, l’enfant impulsif/indiscipliné ou l’enfant heureux, le parent punitif/critique ou exigeant, etc.) et sur les styles d’adaptation dysfonctionnels (la fuite, la capitulation ou la contre-attaque). J’opterai pour des types d’intervention qui seront d’ordre cognitif, relationnel, expérientiel et/ou comportemental en ayant pour objectif de rencontrer « l’enfant vulnérable » et de consolider «l’adulte sain» par un reparentage partiel afin qu’il puisse combler ses besoins de base d’une façon adaptée en changeant, dans la mesure du possible, les schémas inadaptés, les styles d’adaptations et les modes ou en accueillant ce qui est.
La PCI est une approche intégrée issue des approches humanistes. En P.C.I., nous avons à cœur de travailler avec la personne dans toutes ses dimensions : ses pensées, ses émotions, ses sensations corporelles, ses modes relationnels, ses thèmes existentiels. À l’aide de différents outils, comme la frontière, la présence, le scénario originel, la respiration, le journal, les messages de bons parents, les différentes techniques corporelles d’ouverture et d’auto-ouverture, la personne développe sa vitalité, une frontière plus forte, des modes relationnels plus sains et matures avec son environnement. Il est ici question de différentes avenues pour poursuivre un même objectif, soit que la personne puisse diriger sa vie à partir d’elle-même, en tant qu’adulte qui fait ses choix, plutôt que de la laisser diriger à partir de ses défenses, de ses réactions au passé, de ses modes d’enfant. Il est aussi question d’accueil de soi, d’auto-compassion, d’accueil de la vie, de pleine conscience, de flexibilité psychologique, de développer une position engagée plutôt qu’évitante ou de lutte dans notre vie, de connaître nos valeurs et de les mettre en action.
En ce qui a trait aux difficultés d’ordre sexologiques, j’interviens en utilisant la Pychosexocorporelle Intégrée (P.S.I.). Cette approche est, elle aussi, intégrative puisqu’elle intègre le corps, les sensations, les émotions, les connaissances et la compréhension que l’on a de la sexualité. Notons que tout comme la P.C.I., la P.S.I. descend du mouvement corporel en psychothérapie amorcé par le psychiatre Willem Reich. Sous l’angle de la santé sexuelle, cette approche permet de corriger les dysfonctions sexuelles et de développer des habiletés érotologiques et une vie sexuelle plus épanouie.
En ce qui a trait à la communication, j’utilise la Communication Non Violente (C.N.V.) qui fut élaboré par Marshall B. Rosenberg, un disciple de Carl Rogers. La C.N.V. est une merveilleuse façon de travailler, de développer la communication avec l’autre comme avec soi-même. Une approche qui est simple et efficace et qui met l’accent sur les besoins de base et les intentions de base de la personne.
Depuis quelques années, je fais mes rencontres cliniques par télé-rencontres Web. Étonnamment efficace.